drrriiiiiinnng

bip-bip-bip-bip

 

Lundi dernier j’ai mis le réveil très tôt et je suis partie, on the road, direction Toulouse pour un stage de gravure de quelques jours chez Claudie Guyennon-Duchêne.

Le soleil brillait de mille feux (encore une fois).

L’atelier était (en partie) installé dans le jardin de Claudie.

Je fis la connaissance de mes compagnons de gravure, Pascale, Arnaud, Camille, Olga et Bob. Il était temps d’enfiler ma blouse et de mettre les mains non pas dans le cambouis mais dans l’encre typographique.

 

Les réjouissances commencent par une séance de monotypes.

 

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Des plaques de plexy sont enduites d’encre noire et nous dessinons directement dessus aves des tiges, batonnets, peignes à poux et autres petits outils susceptibles de laisser des traces.

Nous appliquons ensuite la feuille de papier sur la plaque et hop, magie de l’art, voilà notre beau dessin « imprimé ».

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Les essais se succèdent, le jardin se remplit peu à peu.

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Parfois le papier se déchire, parfois l’encre se pose là où on ne l’attendait pas, le monotype offre une large palette de hasards plus hasardeux les uns que les autres.

…aussi hasardeux que l’est cette phrase, j’en conviens…

 

 

 

Bon, le stage continue, Claudie nous propose de graver sur du Rhénalon. Ce mot étrange désigne une sorte de plastique transparent.

Armés de nos pointes sèches nous grattons nos plaques dans un concert de jolis couinements.

Scroutch, on rajoute parfois un petit coup de papier de verre pour obtenir de la belle matière.

 

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La plaque est ensuite enduite d’encre…

 

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…puis essuyée avec soin (phase très importante)…

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…et passée sous presse…

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Et voilà le résultat !

…pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué : la plaque est en haut, le tirage est en bas

 

 

Le stage se poursuit dans la joie et la bonne humeur, nous enchainons avec la technique de la Collographie.

 

Mais qu’est-ce donc ?

Voici une petite définition toute faite qui répondra parfaitement à vos interrogations :

 

Technique d’estampe qui dérive du collage.
La matrice est créée à partir d’une colle déposée en épaisseur
et travaillée, imprimée, gravée, ou additionnée de matières.
L’encre accroche les reliefs et est redéposée sur le papier
grace au passage sous la presse

 

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Pour illustrer ses propos, notre maître de stage nous montre une de ses oeuvres faite en collographie.

Sur la table, les matrices réalisées sur du carton fort. Dans la main le tirage (magnifique).

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 Oui chez Claudie même les jupes passent sous la presse.

 

 

Allez c’est à nous…

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Bouts de tissus, ficelles, pointes pour tracer ou éventuellement gratter lorsque la colle a un peu séché, chacun prépare sa matrice.

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Séchage dans le jardin, le tirage ne se fera que le lendemain lorsque la colle aura bien séchée.

 

 

Ben en attendant on va s’attaquer à la gravure sur bois !

Tè, pour celui qui veut en apprendre davantage, voici un petit exposé.

Nous on saisit les gouges et en avant !

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la plaque de Claudie

 

 

 

 

gravure sur bois 2

  Passage de l’encre.

 

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La plaque encrée est posée sur la presse avec une feuille de papier humidifiée dessus.

On recouvre amoureusement le tout d’un lange.

 

 

 

 

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 Et voilà la gravure de Pascale toute belle !

 

 

C’est mercredi soir, je dois rentrer. Le stage s’arrête là pour moi. Snif.

 

Que dire de plus ?

Merci Claudie bien sûr qui m’a permis de découvrir toutes ces techniques.

J’en ferai mon miel d’une manière ou d’une autre c’est sûr…

A suivre…

Sans transition : l’été est là mes amis !

Le prochain article tournera autour du « livre » puis je démarrerai mes passionnants billets de l’été

plein de paresse et de futilité.