Voilà donc un petit hommage à la brave caravane qui me servit d’atelier quelques années durant.
Je raconte cette histoire car les enfants que je rencontre dans les écoles m’interrogent souvent sur cet atelier qu’ils trouvent bizarre.
Il était une fois une réaction en chaîne : un bébé arrive, la maison est trop petite, hop on libère une pièce et on éjecte l’atelier de Maria qui se retrouve à la rue, enfin plutôt au jardin.
Qu’à cela ne tienne une caravane est acquise pour une somme modique. Une vraie et belle caravane des années « je sais pas combien » et de la marque Caravelair avec sa carte grise mais oui, mais oui.
Elle est installée dans le jardin.
Bien sûr quelques aménagements sont nécessaires. Et des travaux d’envergure sont entrepris.
Mon programme est simple : je pète réaménage tout à l’intérieur. Je silicone les joints pour éliminer les vilaines infiltrations.
Peinture, pose d’un plancher, isolation sous le plancher et achat d’un radiateur en vue des hivers rigoureux.
Et voilà le travail !
Puis c’est l’aménagement avec confection de petits rideaux sur mesure.
Alors bien sûr c’est un atelier mais c’est aussi, à l’occasion, une chambre d’ami dans laquelle on aime lire.
A ce propos :
bientôt un article sur des collectors de la revue J’aime Lire.
A ne pas manquer !
Ah le goût des merguez au pied de la caravane (j’en ai les larmes aux yeux…) !
Bon tout ceci est bien joli mais dans l’atelier à roulette les hivers sont rudes même avec le chauffage et trois paires de chaussette et les étés sont chauds, très chauds, très, très chauds.
Parfois un frelon vient me tenir compagnie ou une guêpe…
A la suite d’une autre réaction en chaîne je déménage mon atelier et m’installe ailleurs (j’avais prévenu que cette histoire était triste). La caravane est vendue et installée dans un autre jardin où elle deviendra une chambre.
J’envisage alors plusieurs options d’atelier :
L’arbre comme Hippolène…
L’arbre sans fin / Claude Ponti / école des loisirs
…comme la Petite poule rousse…Poule rousse / Etienne Morel / Les albums du Père Castor
…ou comme la famille de Zéphyr
Les vacances de Zéphir / Jean de Brunhoff / Hachette
Les racines comme Peter Pan et les vilains garçons
Peter Pan / J.M Barrie / Librairie Hachette 1956
La chaussure comme la plus mignonne des Petites Souris
La plus mignonne des petites souris / Etienne Morel / Père Castor Flammarion
ou la théière comme Pétronille
Pétronille et ses 120 petits / Claude Ponti / école des loisirs
Je choisis la plus simple, celle qui est au fond de notre jardin : le transformateur électrique.
Murs de 50 cm d’épaisseur, chauffage pour mes pieds et point d’eau pour les pinceaux c’est le grand luxe me direz-vous.
Oui vous répondrais-je !
Il n’empêche parfois je repense à mon bidule à roulette aux murs aussi fins que du papier à cigarettes et aux fenêtres pas très étanches.
Et je rêve de caravane-fleur…
La caravane fleur, habitation déployable gonflable de Jean-louis Lotiron et Pernette Perriand, paris 1967
. …et autres engins nomades…
Les carling-home de Charles Louvet : 1920-1933
…trouvés dans le très beau livre de Véronique Willemin : Maisons Mobiles
éditions Alternatives
Génial l’idée de la caravane atelier 🙂
Chouette histoire et dommage pour la caravane trop « cosy », j’ai vu que tu avais un nouveau bonnet … bonne année Maria!
Très jolie caravane et belle histoire racontée en images.
La suite, la suite :-)Bien belle caravane, pourvu que la suite de son histoire, Ã elle, soit aussi heureuse !
bonjour, je tenais tout simplement a vous feliciter pour le travail effectué!
Mon atelier aussi est une caravane, mon coin couture à moi ! ! Je me retrouve bien dans les 3 paires de chaussettes l’hiver et l’été caniculaire ! Un jour ( dans un siècle) j’aurais un VRAI atelier ! Merci pour cet article !
En attendant le « vrai » atelier, celui sur roulettes est tellement poétique… Je regrette le mien.
Merci pour votre message Marie et pour votre passage par ici.